Ce que je lis et ce que j'écris. Bonnes lectures!
Une fois n’est pas coutume, je vais vous conter un peu mes aventures de ce week-end. Deux dédicaces, deux sacrées dédicaces devrais-je dire !
Samedi 14 mai : FNAC La Valentine.
À l’arrivée, y’a pas à dire, ça en jette ! ;-) Je me retrouve nez à nez avec des affiches de moi plus grandes que moi et des appels micro qui balancent mon nom toutes les demi-heures.
J’ai eu droit à une superbe table drapée de noir au rayon polar, avec des pitits bonbons tout mignons et une bouteille d’eau. Je remercie sincèrement Danielle et Chloé pour m’avoir invitée et accueillie avec autant de convivialité.
Mais il a bien fallu qu’elles me laissent et que je me suis retrouvée seule à ma table…
Et là, ce fut un grand moment de solitude!!!!!!!
J’ai eu droit à tout.
Aux pires :
-
Le plus vieux monsieur du monde qui avait apparemment besoin de crier que les thrillers c’est nul, pouah ! et il sait de quoi il parle, c’est un ancien professeur…
- Le salôôô qui veut me piquer mes pitits bonbons tout mignons…
- Le traiteur asiatique qui veut me vendre des repas à domicile pour star…
- Celle qui « ne veut pas se la péter mais travaille en cancéro » donc elle a autre chose à foutre que de lire des choses violentes…
- Ceux qui cherchent un éditeur et qui me demandent comment j’ai fait pour être là…
- Celui qui me demande où il peut trouver L’Alchimiste et qui est pas content du tout quand je lui dis que je ne bosse pas là, moi…
On m'avait prévenu mais ça fait tout bizarre quand même.
Heureusement, j'ai eu droit aussi aux meilleurs:
- Les curieux qui s'arrêtent pour papoter et qui tentent l'expérience, ou non, avec mon bouquin.
- Les amis qui passent et ça fait chaud au cœur…
- Les compliments sur l’incroyable (si si) luminosité de mes deux yeux et mes trente-deux dents
Et, au final, un nombre tout simplement inespéré de ventes. Nous n’en revenions pas en comptant le stock, le soir. Je me suis régalé même si ce fut très difficile d’être seule à ma table, au milieu de gens qui déambulent sans un regard dans ma direction et d’essayer de ne pas avoir l’air trop cruche.
Dimance 15 mai: Festival du Palais Longchamps:
Là… C’est une autre histoire !
Voilà que je pars de chez moi ce matin et, suivant les consignes, j’emporte mes livres (ok), ma caisse (pourquoi pas), mon pique-nique (mouais), et mon tabouret ( !!!!). Oui, je me disais que ce n’était pas vraiment normal tout ça mais bon…
J’arrive sur place. Ma perplexité se change en désespoir. Le festival était une espèce de kermès ratée, avec une estrade bancale pour des spectacles de danse, des vendeurs de bijoux et de nappes provençales. J’ai vu passer un clown que les enfants ignoraient, un Mickael Jackson qui ne ressemblait pas à Mickael Jackson.
Le tableau était apocalyptique. Des gens installaient des tables en plein soleil, en plein vent, en plein nuage de poussière. Les affiches volaient dans tous les sens et des femmes âgées (pour pas dire autre chose) couraient (boitaient ?) derrière et parfois devant.
Mais bon! Le ridicule ne tuant pas, je me suis installée. Autour de moi peut-être quinze auteurs, quinze poètes... Et là, je me suis dit que c'était quand même sympa d'être seule à la FNAC!
Bref, je discute un peu avec mes voisins et le vent décide de forcer, histoire qu’on bouffe un peu de sable. Sans cesse j’ai dû surveiller mes arrières car une table dans mon dos menaçait de m’atterrir dessus. J’étais glacée par le froid, mes orteils… ben non, je n’avais plus d’orteils ! Très vite je me suis mise à pleurer et tousser à cause de mes allergies.
Et puis le vent a jeté mes livres par terre. Je ne me suis pas laissé faire ! J’ai tout ramassé et je me suis rassise. Mais il en a remis une couche et là, j’ai mis une main sur chaque pile de « À tort ou à raison », j’ai fermé mes yeux, ma bouche. Malheureusement je n’ai pas réussi à fermer mes narines. C’était tout simplement trop pour moi.
J’ai pris mes livres, ma caisse, mon pique-nique, mon tabouret ( !!!) et j’ai lâchement pris la fuite après à peine une heure.
Je présente mes excuses aux éventuels qui auraient eu l’idée sympa de passer me voir et qui auraient trouvé ma place vide. Je vous jure, j’ai essayé.
Et oui, je l'avoue, en partant, quand j'ai re-croisé le clown ridicule et Mickael Jackson, secrétement, j'ai fredonné "Vive le vent, vive le vent..."